Rentrée des séries 2025 : le guide des futures merdes télévisées

mardi, 02 septembre 2025 08:07
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Dans la vie, il y a des séries qu’il nous tarde de découvrir tant la hype autour d’elles est grande et il y a les autres. Pour cette rentrée des pronostics, inutile de préciser qu’on va s’occuper des secondes : celles qui sentent le crottin. Je te propose donc de nous attarder sur 5 séries qui sentent bon le fumier, pas celui qui tel une madeleine de Proust te ramène dans la ferme de tes grands-parents, non, plutôt l'amas de bouses rances qui t'attaque les narines pendant tes balades dominicales.

On ne va pas se mentir : la rentrée de septembre, c’est rarement un moment de plaisir. Pour les enfants, c’est le retour de la dictature des devoirs et des instits en burn out depuis 1996. Pour les adultes, c’est la reprise du boulot, avec un patron qui exige des résultats dantesques mais avec un salaire digne d’un caissier Lidl. Bref, la rentrée, c’est cette fameuse dernière ligne droite de l’année où tu rêves d’être payé en RTT plutôt qu’en monnaie sonnante et trébuchante.

Rien que d’en parler, je sens déjà un burn out pointer le bout de son nez.

Heureusement, dans ce paysage grisâtre et tristounet, entre une rentrée sociale qui s'annonce perturbée et un climat politique plus que morose, il reste une petite lueur d'espoir...

Jean-Clément : "Oui, la chasse ! La saison a repris. Avec les cousins, on va pouvoir aller buter du gibier dans la forêt et se mettre une mine dans la cabane du tonton."

Alors non, Jean-Clément, ce n'est pas ça. Dois-je te rappeler qu'ici on parle de séries télévisées espèce de face de cul de babouin, pas de ton club pour chasseurs attardés ? Et puis, quitte à réinventer la tradition, tu pourrais essayer l’inverse : buter tonton dans la forêt et boire des coups avec de gentils petits lapins dans la cabane. Ça ferait une bien meilleure série, tiens !

Donc, pour tous ceux qui ne s'appellent pas Jean-Clément, tu l'auras compris : ce qui nous permet de supporter la rentrée, c'est bien le retour des nouvelles séries. Et ça, c'est tout de suite plus excitant que les bulletins de notes ou les réunions d'équipe à 8h30 du matin.

Chaque automne, les plateformes et networks balancent leurs petits nouveaux à la figure des spectateurs : parfois des projets ambitieux, parfois des arnaques scénaristiques emballées dans du papier cadeau.

Pour ma part, j’ai déjà repéré quelques beaux projets pour cette rentrée 2025. Je pense notamment à "Ça : bienvenue à Derry" (parce que Stephen King n'a pas encore été pressé comme un citron jusqu'à la dernière goutte), "Pluribus" (le nouveau délire de Vince Gilligan, alias le type qui a transformé un prof de chimie en Scarface : "Breaking Bad" et "Better Call Saul"), "Lanterns" ou encore l'ultime saison de "Stranger Things". Oui, je sais, ce n'est pas vraiment une nouveauté, mais après huit ans à regarder des ados grandir plus vite que la crédibilité de l’intrigue, j'ai hâte de voir comment Netflix compte boucler l'affaire.

Mais soyons honnêtes : à côté de ces projets prometteurs, on a aussi droit à des nouveautés qui puent la naphtaline et le désespoir. Des séries qui, dès leur pitch, hurlent "annulez-moi après la saison 1" avec la même intensité qu’un élève de seconde hurlant "je ne veux pas aller en cours de maths". C’est d’ailleurs bien pour ces projets que nous sommes ici aujourd'hui.

Avant de découvrir la liste que je t’ai concoctée cette année, revenons rapidement sur mon pronostic de la rentrée 2024. Je t'avais alors proposé 5 séries dont voici la liste et le sort qui leur a été réservé :

  • "Zorro" n'aura pas de saison 2. Comme je l’imaginais, la série peine à trouver un équilibre entre l'action et la comédie absurde qu'elle frôle bien trop souvent sans jamais vraiment s'y engouffrer. J'ai tenu 2 épisodes.
  • "Cat's eyes", contre toute attente, une saison 2 est prévue pour 2026. Perso, je n'ai pas eu le courage de regarder "Julie Lescaut" coacher des "Totally Spies".
  • "Dexter: Original Sin", la série a été annulée courant août. Tant mieux, car pour moi, "Dexter" doit se cantonner à sa série originale.
  • "The Boys: Mexico" n’a pas encore vu le jour. Peut-être en 2026 si d’ici-là Amazon n’a pas encore décidé de faire "The Boys: Suisse".
  • "Rescue Hi-surf" a été annulée. Avec John Wells ("Urgences", "À la Maison Blanche", "Shameless", "Southland" et "New York 911") en tant que producteur exécutif de la série, je lui ai donnée sa chance. Comme je m’y attendais, ça ne volait pas bien plus haut qu'un "Alerte à Malibu". Un épisode m’aura suffit pour me rabattre sur le torse velu de David Hasselhoff et ainsi te faire revivre à mes côtés le pilote de la série.

Bref, mon pronostic 2024 n'était pas totalement foiré. Si on écarte "The Boys: Mexico" qui n’a jamais vu le jour, je tape quand même un joli 3 sur 4. Pas mal pour quelqu’un qui n’a pas de boule de cristal, juste un bon radar à bouses télévisuelles.

Alors, est-ce que je vais faire mieux cette année ?

Tu vas le découvrir dans quelques lignes. Accroche ton bavoir, parce que voilà venir le pronostic 2025 des séries qui méritent déjà l'annulation, celles qui, dès leur synopsis, sentent le fiasco. Des séries qui vont barbouiller ton écran de merde et ton dimanche soir d'ennui.

Allez bon appétit !



 

El refugio atómico, La Casa de Papel version bunker apocalyptique

Synopsis : Quand un groupe de milliardaires se terre dans un bunker de luxe pour échapper à un conflit mondial sans précédent, une vieille querelle entre deux familles refait surface. (Netflix).

"El refugio atómico" est une série espagnole qui fera son apparition sur Netflix à partir du 19 septembre 2025. À la tête de celle-ci, surprise : Álex Pina. Ce nom ne te dit peut-être rien, et pourtant c'est bien lui qui m'a interpellé. Le mec est à l'origine de "La Casa de Papel", série incontournable qui a défrayé les chroniques lors de sa sortie en 2017 dans le catalogue de Netflix.

Quand je dis "incontournable", c'est bien pour insister sur le fait qu'il était alors à l'époque difficile de passer à côté tant les médias, les réseaux sociaux et même Kévin du marketing te faisait un résumé ultra chiant des 5 premiers épisodes à la machine à café. L'overdose était là tant il était impossible d'échapper au masque de Dali ou encore à Bella Ciao remixé en boîte de nuit.

Pourtant, malgré un concept de départ assez alléchant, elle s’est perdue dans les méandres de son intrigue et dans cette quête de vouloir toujours allez plus loin. À viser trop haut, on finit par se brûler les ailes. Et ça n'a pas manqué. "La Casa de Papel" est devenue une farce à vouloir trop en faire. C'est comme en maquillage, à force d'en mettre des couches et des couches, on finit par ne ressembler à plus grand chose, si ce n'est à un clown.

Bon je ne vais pas te faire le procès de "La Casa de Papel", je m’en suis déjà occupé dans le volet 3 de l’abécédaire des séries qui ont duré trop longtemps.

Alors pourquoi parler de la nouvelle série del señor Pina ? Ce n'est pas parce qu'il a fait de la merde avec sa précédente fiction qu'il va réitérer pour celle-ci.

Effectivement, il y a pleins de contre-exemples. Glen A. Larson nous bien pondu une merde comme "Manimal" (si tu ne me crois pas, viens regarder le pilote de la série avec moi) et pourtant il a travaillé sur une pépite comme "Battlestar Galactica" et sur des séries devenues cultes avec le temps : "K2000", "Magnum", "L’homme qui tombe à pic", etc. Sans être des séries ultra qualitatives, on était sur de bons divertissements.

Alors pourquoi Álex Pina ne réussirait pas son nouveau pari ? Eh bien tout simplement car le trailer sent la bouse à des kilomètres à la ronde. Tiens, regarde ça :

Tout ce qui m’a rebuté dans "La Casa de Papel" transpire dans cette vidéo.

Des personnages antipathiques : stéréotypés et riches

Tout d'abord les personnages. Tout comme dans sa grande sœur, "El refugio atómico" nous dévoile des personnages à la fois stéréotypés et antipathiques.

Qu'on se retrouve avec des protagonistes assez conventionnels, pourquoi pas. On nous sert la même chose depuis des décennies dans ce type de drama et ça peut fonctionner, mais si possible faites-le avec une once de profondeur dans les personnages et une certaine finesse dans l'écriture. On ne va pas se mentir, Pina n'est pas le roi de la finesse dans l’approche de ses héros. Il suffit de regarder "La Casa de Papel" pour s’en rendre compte. La série ne nous délivre pas les personnages les plus fins de l'univers des fictions télévisées. Même l’autre buse de Michaël Scofield avait plus de profondeur dans "Prison Break", c'est pour dire !

Et comme si ça ne suffisait pas, ces personnages n’ont pas seulement l'air creux : ils sont aussi insupportables. Imagine "Succession", mais sans le talent d’écriture. En gros, on te demande de passer dix épisodes à supporter un soap opéra entre gens fortunés qui se détestent. Merci, mais non merci.

L'intrigue : toujours plus, mais en moins bien

Une fois qu'on a les personnages, il faut bien les faire vivre et raconter une histoire autour d'eux. Pour ça, à l'instar de "La Casa de Papel" et de beaucoup de séries actuelles d'ailleurs, "El Refugio Atómico" a décidé de nous en mettre pleins les mirettes avec une histoire qui semble vouloir trop en faire et des rebondissements à en faire perdre la tête à un ballon de basket. Comme une impression que les scénaristes tirent les intrigues au dé de 20. Là, rebelote. On aura donc droit à une série qui va nous ressortir les poncifs du genre avec des mystères, des flashbacks, des drames familiaux, des trahisons, des cris dans les couloirs du bunker, etc.

En gros tu prends les personnages de "La Casa de Papel", tu les mets dans un bunker et tu suis finalement un soap opéra avec des histoires de familles dont tout le monde se fout... surtout moi !

Au final, "El refugio atómico" ressemble à un mix étrange entre "La Casa de Papel" et un épisode spécial de "Dynastie" coincé dans "Fallout Shelter". Ça aurait pu être un thriller oppressant et intelligent. Mais non. On va se retrouver avec une galerie de personnages antipathiques, une intrigue qui tourne en rond et une esthétique de série Netflix qui transpire déjà l'overdose.

Bref, un projet qui a toutes les chances de rejoindre le bunker des séries annulées après une saison.

Allez, on zappe. Prochaine victime dans le pronostic.

Hotel Costiera, quand Prime Video fait de l'action chez les riches

Synopsis : "Daniel De Luca, un ancien marine américain d'origine italienne, revient en Italie, terre de son enfance, pour travailler comme fixeur dans l'un des hôtels les plus luxueux du monde, situé sur la côte spectaculaire de Positano. Outre les problèmes des riches clients de l'hôtel, Daniel est également sur la piste d'Alice, l'une des filles du propriétaire, disparue un mois plus tôt. Il doit tout faire pour la ramener chez elle, mais affronter les kidnappeurs sera plus difficile que tous les problèmes qu'il a connus." (Prime Video).

Séries actuelles, ou comment recycler la vie des riches

Arrêtez avec les riches !

J’ai l'impression que 80 % des nouvelles séries actuelles tournent autour de bourgeois en pleine crise existentielle. Ici c'est présenté sous le prisme de l'action, mais le cadre reste un hôtel de luxe. On a donc droit à notre lot de voitures de luxe, coiffures de riches, chaussures de peigne-cul et son lot de tenues dont la valeur équivaut à 5 SMIC réunis.

Et puis sérieusement, qui rêve de cette vie ? Qui fantasme vraiment sur les conversations mondaines autour de placements financiers, les dîners trop longs et les photos Insta au bord d'une piscine privée ?

Hein, qui ?

Personnellement, j'appelle ça une soirée ratée, pas une série palpitante. Moi, je veux du vrai, du sincère, de la nature, de l'authentique.

Un décor de carte postale gâché par le bling-bling

Bon, je veux bien admettre que les premières images de la série nous montre une belle région qui semble tout à fait charmante : la côte amalfitaine en Italie. Les falaises, la mer turquoise, les villages colorés : tout est parfait... jusqu'à ce qu'on y colle un hôtel de luxe en guise de décor principal. Sincèrement vous cherchez quoi ? Faire venir des influenceurs ? Parce que là on va se retrouver avec la nouvelle tendance : aller dans cette magnifique région d'Italie pour y prendre sa putain de photo !

 

 

Tiens, ça me rappelle étrangement cette année 2025 où les Dolomites ont été prises d’assaut parce que la destination est devenue tendance sur les réseaux sociaux. Ainsi, les touristes ont afflué, tout ça pour que chacun puisse prendre sa photo du site et montrer que lui aussi y était. L'objectif n’était pas de profiter du paysage, hein. Juste prendre une photo, poster, récolter trois likes et rentrer chez soi.

Voilà, suivre une tendance, rentrer dans le moule, faire comme les autres mais si possible en premier, tout simplement pour dire qu'on l'a fait. Putain, vivez pour vous, pas pour les autres et encore moins pour satisfaire un putain d'algorithme. Car franchement, les gens en ont rien à branler de vos vies.

C'est triste, ça en devient même pathétique !

Jean-Gaspard : Bon écoute petit bonhomme, laisse-nous kiffer la life. Perso, j’ai suivi les conseils d’une petite nénette sur Instagram, Marie-Emma, qui a fait une superbe photo des Dolomites et mes vacances étaient topissimes malgré ces enfoirés de locaux qui ont voulu nous faire payer. Je ne regrette pas. Et sinon, ta série, ce n’est pas sur Netflix, mais ça me tente bien. Ce sera peut-être ma prochaine destination de vacances qui sait… allez tchao loser !

Après Jean-Clément et Marie-Constance, c’est au tour de Jean-Gaspard et Marie-Emma d'avoir des interactions. Je ne la sens pas du tout cette histoire...

Bon, revenons tout de même à "Hotel Costiera". Je ne vais pas m'attarder davantage, parce que son synopsis suffit déjà à donner la nausée. Le pitch pue la série qui va trop en faire : un héros submergé par les problèmes, des intrigues parallèles sur les clients richissimes, un kidnapping pour pimenter le tout...

Bref, ça sent le gloubi-boulga narratif qui va étouffer sous ses propres ambitions.

S'ils arrivent à clôturer l'histoire sur une seule saison ce sera déjà une bonne chose. En tout cas l'histoire ne mérite pas d'aller au delà.

Allez, suivante.

Sheriff Country, le spin-off dont on n'avait pas besoin

Synopsis : “Mickey Fox enquête sur des activités criminelles et patrouille dans les rues de la petite ville d'Edgewater, tout en étant aux prises avec son père, un ex-taulard, et un mystérieux incident impliquant sa fille volage.” (IMDB)

Sheriff Country ou la suite que personne n'avait réclamée

Qui dit nouvelle rentrée des séries, dit nouveau spin-off inutile. C'est presque une règle sacrée dans l'industrie : si une série fonctionne (même un peu), il faut lui coller un dérivé dans la foulée. Et là, c'est "Sheriff Country", enfant pas très désiré de "Fire Country". Pour rappel, "Fire Country" sévit depuis 2022 sur CBS et en est déjà à sa quatrième saison cet automne. Comme quoi, tout est possible aux States.

Pour ma part, j'avais naïvement tenté l'expérience avec "Fire Country". Le casting m'avait aguiché : Max Thieriot ("Bates Motel"), Billy Burke ("Revolution"), Diane Farr ("Rescue Me"), trois noms plutôt sympas. Mais rappelons-le pour celles et ceux du fond : un casting ne fait pas tout. Résultat ? Des personnages interchangeables, des intrigues plates et un héros bodybuildé (qui fait plus pub pour n'importe quel produit ultra protéiné, qui ravira tous les adeptes de muscu) que sauveur de l’humanité. Quant à l'intensité dramatique, on était plus proche des pulsations cardiaques d’une baleine bleue (et bim, petit cours de biologie marine gratuit au passage).

Alors avec tout ça, qu'attendre de Sheriff Country ?

Bon si tu me suis depuis quelques temps, tu connais ma non appétence pour les spin-offs et autres remakes/reboots, etc.

Le titre annonce déjà la couleur : les producteurs rêvent d’une franchise à rallonge façon NBC et ses trois Chicago (Fire, Med et PD). Donc, après "Fire Country" et "Sheriff Country", prépare-toi à voir débarquer "Doc Country" (le médecin de campagne) ou "Med Country" (l’hôpital du coin avec deux stéthoscopes et une perfusion) ou pourquoi pas "Vet Country", où un vétérinaire bodybuildé irait mettre bas des vaches en slow-motion. Que du fun !

Encore une fois, malgré un casting pas vraiment mauvais, avec entre autres la présence de Morena Baccarin ("Deadpool", "V (2009)"), Matt Lauria ("Friday Night Lights") et Christopher Gorham ("Ugly Betty", "Jake 2.0"), la série ne s’annonce pas des plus mémorables.

On sent surtout que les productions ne veulent plus vraiment s'emmerder à chercher des scenarii originaux. On fait du neuf avec du vieux, on recycle, on exploite jusqu'à la moelle, on poursuit, on réinvente, on emballe ça dans un joli paquet "nouvelle série dramatique" pour les spectateurs du dimanche. Mais surtout on ne cherche pas à créer. Ou du moins on le fait mais a minima.

Bref, "Sheriff Country" n'est pas une promesse, c'est une menace qui témoigne parfaitement de l'avenir sombre des productions audiovisuelles.

DMV, le The Office de l'automobile

Synopsis : "Bienvenue dans une auto-école et dans le quotidien d’employés assermentés à délivrer des permis de conduire. Payés au lance-pierre, ces collègues à la fois excentriques et attachants font de leur mieux chaque jour pour traiter avec des clients parfois agaçants, tout en trouvant du réconfort dans la compagnie des uns et des autres."

"DMV" est la nouvelle comédie des studios CBS. Rien qu'au pitch, on sent déjà que la série s'inscrit dans une longue tradition : la sitcom centrée sur le lieu de travail. Après l'entreprise de papier ("The Office"), le service des parcs ("Parks and Recreation"), le poste de police ("Brooklyn 99"), l'école primaire ("Abbott Elementary"), le département R&D ("Better Off Ted"), le bar ("Cheers"), ou encore l’entreprise de jeux vidéo ("Mythic Quest"), la liste pourrait s'allonger indéfiniment, telle une canne à pêche télescopique...

Jean-Clément : "ou ma bite !"

Ou ta... bite. Oui. Effectivement. Merci Jean-Clément, toujours pertinent !

Bref. Donc oui, les comédies qui placent le lieu de travail au centre de leur intrigue pullulent déjà. Il manquait visiblement celle sur une auto-école. Je t'avoue que je n'avais pas coché cette case dans ma liste des séries attendues de 2025, mais il doit bien y avoir un public de niche quelque part. J'imagine déjà les moniteurs d'auto-école trépigner d'impatience devant leur télévision, le regard embué par tant de reconnaissance :

"Enfin une série qui parle de nous !"

Après tout, qui aurait pu prédire le succès de "The Office" au vu de son synopsis centré sur des collègues dans une entreprise qui vend du papier ?

Alors pourquoi pas. Laissons à "DMV" le bénéfice du doute. Peut-être que ça fonctionnera. Peut-être que ça tombera à plat. Peut-être que ce sera la série préférée de ton moniteur moustachu qui pue la clope.

Mais je trouve que ça manque légèrement d'originalité et de folie tout ça.

Et si le succès est au rendez-vous, on peut s'attendre à un déferlement d'autres séries du genre par la suite. Dans quelques années, prépare-toi à voir débarquer des shows sur des collègues comptables, des collègues aux services généraux d’une grande entreprise, des collègues dans une usine de production, des collègues syndiqués à la CGT. Spoiler alert pour cette dernière : ça sentira fort la merguez.

Pour en revenir à "DMV", elle n'invente pas la poudre. Elle pourra faire rire ou sourire , ce sera déjà pas mal. Elle trouvera éventuellement sa voie et son public. De mon côté, son trailer m'a laissé de marbre. Le mieux, c'est que je te laisse en juger par toi-même et on en parle dans les commentaires ou sur les réseaux :

Spartacus: House Of Ashur, de la baston, du sang, du cul… et encore du cul

Synopsis : "L'histoire est basée sur l'hypothèse qu'Ashur n'est pas mort sur le Vésuve, dans le dénouement de la deuxième saison de la fiction originale."

Tiens encore un spin-off d’un univers déjà bien connu. Je vais m’arrêter là, je ne dirai rien.

N’insiste pas ! J’ai dit non !

Argh c’est trop dur de résister :

Non mais sérieux, bordel de merde, où est encore passer l'originalité dans tout ça ? Arrêtez de nous pondre des reboots, remakes, prequels et autres dérivés. Oui, je sors continuellement cette même litanie. Mais c'est pour les cancres du fond qui n'écoutent pas ou qui ne pigent simplement rien.

Vous nous faites chier à vouloir toujours tout sortir du placard pour en faire du nouveau.

Alors je sais, parfois il y a du bon ou plutôt du pas trop mauvais. Je pense à la troisième saison de "Twin Peaks" (le haut du panier si tu veux mon avis) ou encore à la saison 9 de "Will & Grace". Mais il y a de sombres bouses dans votre délire les mecs. Parce que oui, "Dexter: New Blood" était pourrave. Certes le final était toujours meilleur que "Dexter" le bûcheron, mais cette nouvelle saison n'a servi à rien. Ah si, nous faire chier pendant 10 épisodes avec un ado en crise. Bordel je regarde "Dexter", pas "Dawson" (et je porte beaucoup d’amour à cette série).

Attends, parce que "Dexter" n'était pas seule. Il y avait :

  • Le reboot de "Party Down" : inutile !
  • La suite de "Prison Break" : on avait déjà eu 3 saisons et demie de trop, pourquoi nous en coller une cinquième ?
  • La nouvelle série de l'univers de "That 70’s Show". Alors "That 90’s Show" n’était pas mauvaise. Red et Kitty ont sauvé la baraque. Mais c'était aussi inutile qu'un trou du cul au bout du coude comme dirait l'autre.
  • Le reboot de "Veronica Mars" qui nous a offert la plus mauvaise saison de la série. Mon avis sur celle-ci dans l’article dédié.
  • Le reboot / remake de "Code Quantum" : aucun intérêt.
  • Et en vrac : "Gossip Girl", "Le Prince de Bel Air", "Heroes", etc.

Je sais bien que ce n'est en rien un phénomène récent, mais ce sempiternel besoin de faire revivre des fictions qui ont eu une certaine aura me fatigue. Laissez les où elles sont. Innovez, proposez de nouvelles choses, il y a de quoi faire entre les bouquins et les jeux vidéos à adapter. Ces derniers ont d'ailleurs le vent en poupe dernièrement : "The Witcher", "Fallout", "The Last of Us", "Cyberpunk", "God of War", "Halo", etc. Et surtout faites nous rêver avec des histoires originales, sorties de l'esprit effervescent d'un scénariste prometteur.

Parce que si on revient quelques minutes sur le cas de "Spartacus: House of Ashur", je peux t'assurer que le scénariste a trop laissé son cerveau entrer en effervescence. On peut même dire que le tout est dissout, il n'y a plus rien à en tirer. J'en veux pour preuve ce magnifique trailer :

Le trailer, lui, donne envie de balancer son écran par la fenêtre. Jeu d'acteurs niveau "Jean-Michel À-peu-près", dialogues écrits par un stagiaire sous acide, gerbes de sang numériques, orgies filmées avec la grâce d"un clip de Jul, tirades héroïques à en faire pâlir Homère... Non mais les gars, la subtilité, vous connaissez ?

Parce que là, je vais certainement me mettre à dos les fans de la première heure de l’univers de "Spartacus" en disant ça, mais entre nous, ça pue la merde cette série, peut-être même autant à chier que Gladiator 2, c'est pour dire !

Alors oui, "Spartacus" à l'époque c'était déjà du cul et des hectolitres d'hémoglobine, mais au moins ça avait un certain panache. Ici, ça transpire la série opportuniste, vidée de toute idée neuve.

Perso, quitte à me refaire un péplum avec un minimum de profondeur, je préfère revoir "Rome" de HBO. Là, au moins, il y avait du fond derrière les décapitations et les scènes de fions.

 

Série bonus : Culte : 2Be3

Pour cette dernière, je ne vais pas m'étendre : je t'en parle uniquement pour faire un petit clin d'œil au prochain article, qui retracera le pilote de la série de nos amis les 2Be3, à savoir "Pour être libre".

Je ne sais pas si la série sera mauvaise. Elle fait suite à la première saison qui était centrée sur "Loft Story" et qui avait reçu une assez bonne critique. Pour tout te dire, ce genre de fiction n'est clairement pas ma came, donc je me vois mal défoncer la série juste pour le plaisir.

Jean-Régis : C’est pourtant ce que tu fais à chaque fois, et trop souvent sur des séries que j’affectionne tout particulièrement. À ce sujet, tu viens de souiller "Spartacus" mais sais-tu pourquoi Starz, la chaîne qui produit la série..."

Ta gueule, Jean-Régis, je m'en fous !

Et tu as tout à fait raison, d'habitude je prends un malin plaisir à traîner dans la boue des séries que je n'ai pas encore vues. C'est un peu le concept ici. Mais pour la saison 2 de "Culte" centrée sur les 2Be3, je ne le ferai pas. Pourquoi ?

Peut-être parce qu'un jour, j’ai vu Frank en vrai, à une soirée "Gomorah's Delirium Night" à Bordeaux. En plein milieu d'un set avec Ultra Vomit et Benighted, le mec a balancé quelques mouvements de Viet Vo-Dao et a réussi à faire chanter une salle remplie de métalleux sur du 2Be3. Et rien que pour ça... respect éternel !

 

Conclusion : et maintenant, on fait quoi ?

Voilà, on vient de se taper cinq séries douteuses et un bonus en hommage aux 2Be3. J'ai râlé, j'ai pesté, j'ai crié à la mort de l'originalité, et pourtant tu sais quoi ? Dans trois mois, on sera encore là à parler d'un reboot de "Madame est servie" (il était en projet, donc ce n'est pas entièrement faux), avec une Madame qui n'est plus servie mais qui sert elle-même... Et toi, pauvre lecteur, tu cliqueras encore parce que ton cerveau est câblé comme ça :

"Tiens, une nouvelle série ! Peut-être que ce sera bien cette fois !"

Spoiler : NON !

Alors oui, j’ai joué le vieux con aigri. Mais rassure-toi, je ne suis pas prêt d'arrêter. Tant qu'Hollywood nous recrachera les mêmes séries remixées comme une pizza de la veille réchauffée au micro-ondes, je serai là pour cracher mon fiel. Parce qu'au fond, c'est peut-être ça, la recette idéale que les producteurs ont trouvée : la complainte éternelle du téléspectateur qui gueule, mais qui regarde quand même.

Jean-Régis : "Tu vois, finalement, t'aimes ça !"

Ferme-la !

 

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