"Alerte à Malibu" est une série télévisée américaine diffusée à partir de la toute fin des années 80 et ce jusqu'au début des années 2000. En d'autres termes, il y a une décennie complète qui a connu cette série. Au vu de la qualité de celle-ci, je pense qu'on est toutes et tous d'accord pour dire que c'est beaucoup trop long. Mais si tu aimes les chiffres, que l'arithmétique ça te fout la trique et que les numéros ça te fait grimper aux rideaux, je vais te faire rêver. Car oui, "Alerte à Malibu", ce n'est pas moins de 11 saisons pour un total de 242 épisodes (source IMDB). Sachant qu'un épisode dure environ 45 minutes, il te faudra 7 jours 13 heures et 30 minutes pour regarder l'intégralité de la série, soit 181,5 heures ou 10 890 minutes de bikinis, pectoraux et ralentis dramatiques. Et en secondes, on approche...
Bon désolé, je sentais qu'il y avait une vibe avec un public de matheux... pourtant, loin de moi l'idée de penser que seuls les nerds en manque de sexe regardaient "Alerte à Malibu" pour pimenter leurs rêves érotiques. Ils n'avaient pas l'apanage du fantasme du maillot de bain rouge. J'en veux pour preuve ma piètre moyenne en mathématiques en seconde, qui équivalait au numéro atomique de l'hydrogène. Je n'étais donc pas dans la team des intellos, mais je te dis que sur mon mur en face de mon lit trônait un magnifique poster géant de la belle Pamela Anderson dans un saillant monokini grenat.
Le fameux poster de Pamela Anderson
Jean- Clément : "Elle est..."
"Bonne"... je sais. Pour une fois je ne peux qu'aller dans ton sens mon cher Jean-Clément. Et cerise sur le gâteau : pour une fois que tu as le droit de fantasmer sur une personne du sexe opposée, ce n'est ni ta mère, ni ta sœur, ni ta cousine... ah oui pour cette dernière c'est trop tard tu l'as déjà fécondée.
Oui je sais ils sont chelous, mais à force de les côtoyer, on accepte la situation. On ne la comprend pas, mais on l'accepte.
Bref, comme à l'accoutumée, je crois que j'ai encore divagué. Donc revenons à la présentation d'"Alerte à Malibu". En France, nous avons pu découvrir la série à partir du mois de janvier de l'année 1991. De quoi réchauffer nos coeurs en cet hiver de 1991, à la fois rude, glacial, implacable qui nous a laissé désolation et morosité avec en prime la naissance du rappeur Guizmo.
Eh oui, la même année on perd Yves Montand et on gagne Guizmo, que veux-tu, la vie est parfois espiègle.
Oui t'as raison ! Quoiqu'il en soit, c'est à partir de 1991 que nous avons pu découvrir les plages de Malibu et surtout les secouristes vêtus de rouge qui couraient au ralenti pour sauver ces pauvres vacanciers et autres touristes qui étaient malmenés par la rudesse des vagues du Pacifique.
Qu'on ait aimé ou non la série, celle-ci a su marquer à jamais l'esprit des téléspectateurs et telespectatrices de l’époque. Certes les scenarii étaient aussi recherchés qu'une intrigue dans "Spidey et ses amis extraordinaires" (ah ça, ce n'est pas l'histoire qui est extraordinaire si tu veux mon avis). Ça ne volait jamais très haut dans les aventures de nos secouristes. Les intrigues étaient souvent mauvaises. Pourtant on aimait à se perdre sur cette plage de sable fin ou dans l’écume des vagues... mais non on en avait rien à foutre du paysage. On voulait voir des petits culs, des gros boobs et des pectoraux huilés se trémousser sur la plage. On voulait des histoires de cœur, de la chair dénudée, des gros plans sur Pamela et bien sûr, sur Mitch.
Mitch était le king de la série. Tous les amoureux de "K2000" étaient ravis de retrouver notre David Hasselhoff international dans une nouvelle série. Il tenait la série à lui tout seul... bon avec Pamela Anderson, Yasmine Bleeth, Erika Eleniak, Nicole Eggert, Carmen Electra... le voilà mon quintet de rêve. Avec ça, j'arrête les percussions et je me mets au cuivre de suite rien que pour leur souffler dans le...
Je savais que le terrain serait glissant avec cette série, je le savais !
Mais rassure-toi, le casting masculin valait également son pesant de cacahuètes avec Jason Momoa, Kelly Slater ou encore David Charvet.
Eh oui tu peux partir donc abstiens toi de chanter !
C'est cette plastique qui nous faisait revenir chaque semaine, c'était notre rendez-vous du week-end. Pour ma part, je me souviens d'avoir vu pas mal d’épisodes le dimanche soir. La série marquait ainsi la fin du week-end. Elle permettait de prolonger ce moment agréable. Elle était cette petite claque de soleil sur le front avant l'enfer du lundi matin.
Près de 25 ans après l'arrêt de la série, et plus de 35 ans après la diffusion du premier épisode, soit un total... (non je m'arrête promis ! ), il est temps de replonger dans le pilote d'"Alerte à Malibu" et de découvrir ensemble si la série est toujours aussi mauvaise ou si après toutes ces années la nostalgie nous a frappé.
Accroche ta bouée, remonte ton slip de bain rouge et prépare-toi : on repart là où les vagues sont molles, les ralentis bien trop nombreux, et les intrigues... facultatives. Bienvenue à Malibu !
À la découverte du premier épisode d'"Alerte à Malibu"
L’épisode s'ouvre sur le générique mythique d'"Alerte à Malibu". Jusque là rien de bien surprenant. Je parle bien du générique le plus connu, la série ayant eu droit à un autre générique. Mais en France, celui que l'on connait toutes et tous, c'est celui que tu peux identifier au bout de 0,2 seconde juste avec ces coups de percussions tonitruants cultes.
La musique est signée Jimi Jamison, ancien chanteur du groupe Survivor. Le titre s’intitule "I'm Always Here", même si dans ton cœur, tu continues à l'appeler "I'll Be Ready" (ce qu'on entend le plus distinctement il faut bien le dire), parce que c'est ça que tu beuglais sous la douche avec le pommeau qui faisait office de micro. Ne le nie pas, on est entre nous. Allez, je te mets la vidéo du générique, histoire de faire monter la température ambiante de quelques degrés et le taux de nostalgie de 200 % :
Musique culte pour générique tout aussi culte, avec ces images qui ont marqué à jamais nos rétines et nos esprits de jeunes prépubères. On était alors en manque de sexe et on avait une soif insatiable d'actions. On voulait des petites tenues, des corps sculptés, des femmes bien roulées, de la castagne, des hélicos, des explosions, des courses poursuites... le meilleur des années 90 en somme. Cette intro nous donnait une seule envie, rejoindre les héros et héroïnes de cette série. Pourtant, si on fait abstraction de tous ces corps magnifiques et de ces séquences de sauvetages toutes plus folles les unes que les autres, et qu'on regarde ça avec un oeil plus... disons adulte...
Oui, ou de vieux con, on ne va pas se mentir, eh bien, tu te dis que cette plage, finalement, c'est l'enfer sur Terre.
Déjà elle est surpeuplée. Il y a plus de monde que dans un supermarché un samedi avant Noël. Ensuite, c'est quoi ces vagues de dingue ? Ça a l'air vraiment dangereux ! Et il y a des sauveteurs qui cavalent dans tous les sens, des hélicos partout et... ah un cul... et des sauveteurs qui ont l'air d'avoir beaucoup trop de travail, ça craint du boudin cette plage... Ah un bikini... et puis j'en suis sûr qu'il y a des requins... Ah un p'tit cul qui court au ralenti... et puis un autre et... pas mal de maillots rouges... Finalement, cette plage a l'air sympa.
Ils sont forts quand même. En moins de deux minutes, ils arrivent à te retourner le cerveau. L'auditoire est conquis. Tu passes de "jamais j'mets un orteil dans ce piège à touristes infernal" à "où est-ce qu'on réserve un transat et une crème solaire indice 8 appliquée par la charmante jeune fille au maillot rouge ?".
C'est là toute la puissance de ce générique : ce n'est pas du grand art, mais c'est ultra efficace. Il ne rivalisera jamais avec les génériques signés HBO comme "La caravane de l’étrange", "Game of Thrones", "Deadwood" ou encore "Rome", mais il te colle à l'écran. Et ça, c'est déjà une belle perf' !
Après deux minutes de générique saturé en testostérone, en muscles huilés et paires de fesses, l'épisode commence réellement. On a droit à un joli plan de l'océan avec les vagues qui s'échouent paisiblement sur le rivage. C'est calme. C'est presque poétique. C’est... une série B qui essaie de faire de l'art.
Mais alors qu'on se laisse porter par cette douce ambiance maritime, un grincement strident surgit. Un bruit métallique, aigu, limite désagréable. On pense immédiatement à une porte rouillée qu'on ouvrirait dans une vieille maison hantée, ou au hurlement lointain d'une grand-mère à qui on a volé la télécommande et qui ne peut pas regarder "Affaire conclue".
Sauf que non. Ce n'est pas une porte et encore moins une mamie, mais une mouette. Une putain de mouette si j'ose dire. Franchement, je pense qu'il y a un problème de bruitage. Soit ils n'ont pas trouvé le bon fichier avec le son d'une mouette, soit le monteur son n'a jamais entendu une mouette de sa vie. C'est à 1 minute et 58 secondes, va écouter par toi-même (d'ailleurs tu peux suivre l'épisode avec moi car il est dispo sur Youtube) :
On est bien d'accord qu’il ne s'agit pas d'une mouette ? Ou alors ce pauvre animal à des problèmes de santé, ou elle a vu la nouvelle saison d'"Escort Boys" ce qui l'a fait souffrir énormément tellement c'est de la merde.
Oui c'est gratuit et en plus ça me fait plaisir !
Bon cette histoire de mouette, ce n'est qu'un détail, me diras-tu. Certes, mais un détail qui te met immédiatement dans l'ambiance. Une ambiance où rien n'est tout à fait maîtrisé, où tout a un léger goût de faux. Bref, le pilote quasi pas parfait d'"Alerte à Malibu" peut commencer.
La première scène nous permet de retrouver enfin notre héros, Mitch Buchannon, l'homme, le mythe, le torse. Surprise, car il n'est pas encore en train de courir au ralenti. Non, il fait du kayak de mer en famille, avec celle qui semble être sa femme, et son fils. C'est mignon, il y a du soleil, des sourires et des pagaies. On sent la connivence, l'amour et l'harmonie. C'est presque une pub pour l'ami Ricoré, l'ami du petit déjeuner.
Ça fait vraiment chaud au cœur... non... attends, la série ose nous balancer un gros plan sur la doublure de David Hasselhoff. Le plan est clairement scandaleux. Tu vois très bien que ce n'est pas notre David. Le mec a peut-être le même brushing, mais on dirait un figurant de "Derrick" déguisé en lifeguard. Le plan dure à peine une seconde, mais il est là. Implacable, comme une gifle en pleine face !
Donc au bout de seulement 2 minutes et 19 secondes, les producteurs ont décidé qu’ils n’en avaient déjà plus rien à branler. La preuve en image :
"Coucou, moi, c'est Davy Dusseldorf"
David, que s’est-il passé ? Tu étais l'idole de toute une génération. Tu avais toute mon estime jusqu'à présent. Tu restais l'idole de mon enfance auprès de Jean-Claude Van Damme, Sly ou Arnold Schwarzenegger. Que tu aies eu quelques errances dans la chanson ou des déboires avec l’alcool, ça passait encore. Mais te faire doubler pour descendre d'un kayak en bord de plage, tu ne te foutrais pas un peu de ma gueule ?
Heureusement, la série enchaîne très vite avec le moment gênant du jour : une séquence de lien entre un père et son fils.
Hobie, le fils, demande des conseils à son papounet car il aimerait bien étaler de la crème solaire sur le dos d'une copine. Au passage, ils auraient pu faire un effort sur le doublage. Il a plus une voix d'un enfant en CE2 que d'un jeune ado. Quoiqu'il en soit, le conseil de papa Mitch est simple et efficace :
"Lance-toi, tu réfléchis trop"
Oui, très bien. Lance-toi. C'est exactement ce que Jeffrey Dahmer a dû entendre vers ses 8 ans. Merci papa Mitch. Toujours les bons conseils.
Le petit Hobie ne s'arrête pas là avec ses questions. Car il se demande s'il peut lui faire le "devant" également. Mais quel coquin ce petit Hobie. Heureusement, Mitch refrène les ardeurs de son fils en lui conseillant de la laisser gérer toute seule les endroits qu'elle peut atteindre. Traduction : mate, mais ne touche pas !
Voilà. Tout est dit. On est à peine au début de l’épisode, et déjà :
- une doublure cramée ;
- un ado en pleine montée hormonale ;
- et la parentalité avec les bons conseils de Daron Mitch.
Et ce n'est que le début !
Changement de décor : exit la famille parfaite, place aux jeunes recrues pleines d'hormones, enfin surtout chez une... On fait donc connaissance avec Eddie et Shauni, les deux petits nouveaux de la brigade des maillots rouges. Bon, on est clairement dans les années 80 : crop top moulant, mini-short rouge, planche de skate... pour un Eddie sponsorisé par Malibu Magazine, et brushing californien, brassière ultra resserrée et sourire en coin pour une Shauni qui a la culotte qui chauffe.
Le crop top, c'est toute ma vie !
En effet, pas besoin de dialogue profond, la mise en scène fait tout : regards appuyés, lèvres mordillées, et caméra très curieuse du popotin d'Eddie. La tension sexuelle est clairement palpable.
Ça y est, le love interest de la saison est lancé. Niveau subtilité scénaristique, on repassera : ils sont tous les deux beaux et ils se retrouvent assignés au même endroit. Bref, la chaleur monte, la marée aussi, et cette plage, mais pas qu'elle, devient dangereusement humide.
Nouvelle scène, nouvelle intrigue qui parsèmera tout ce premier épisode. Une jeune femme assise sur la plage, air perdu, regard flou, bref, le genre de profil qui annonce un bon petit drame, mais on aura l'occasion d'y revenir sous peu.
Et cette jeune fille est incarnée par l'excellente et ravissante Mädchen Amick.
Mädchen Amick dans "Alerte à Malibu"
Oui oui, la future bombe de "Twin Peaks". Heureusement pour elle, ce n'est qu'un caméo express, avant de filer tourner avec David Lynch. Honnêtement ? Bon choix Mädchen. T'as bien fait de prendre la tangente avant de finir coincée dix saisons à mater les abdos d'Hasselhoff et de ses acolytes en short rouge.
Changement de décor, direction le QG des sauveteurs. On y retrouve Craig, l'avocat maître-nageur. Pourquoi pas, il paraît que c'est un genre la cravate et le maillot de bain. On aura l'occasion de revenir sur son personnage plus tard, il aura de l'importance. Car le vrai centre d'intérêt ici, c'est Mitch, qui nous offre son moment émotion de l'épisode. On apprend que la blonde du kayak n'est pas sa femme, mais juste une collègue ou "copine"... traduction : plan cul du moment. Mais chut, pour le petit Hobie, on dira simplement qu'il "l’aide à étaler de la crème solaire sur le derrière".
La série donne ici un peu de profondeur au personnage : un divorce, une garde d'enfant alterné, une relation qui semble compliquée avec l'ex, bref le quotidien de beaucoup de gens malheureusement. Mais ici, le tout est parsemé de bikinis donc c'est de suite beaucoup plus sympa !
Nouvelle scène, nouveau mystère : Craig est coincé avec son 4x4 de fonction sous la jetée. On ne sait pas ce qu'il fout là, ni pourquoi le gars, censé connaître les marées, s'est dit que c'était une bonne idée d'y garer un véhicule. Craig, si tu es aussi bon avocat que secouriste, je plains tes clients !
Mais tout s'éclaire : il fallait un sauvetage, et donc il fallait une situation conne pour l'amorcer. Comme par magie, Mädchen Amick (aka Laurie), qui passait par là avec ses pensées suicidaires, décide de faire un plongeon pile au-dessus de Craig. On aura donc attendu 13 minutes et 06 secondes pour voir le premier sauvetage, un peu long pour une série centrée sur ça. Et en plus de tout ça, Craig se blesse contre une moule... pas Laurie hein ? Une vraie moule !
Marie-Constance : "Je vous observe de près depuis le début et j'attendais le moment où vous alliez déraper. C'était limite par moment, mais finalement il ne vous aura pas fallu longtemps pour tomber dans le graveleux. Seigneur, aidez ce pauvre pêcheur frappé de plein fouet par la luxure"
Ah je ne t'avais pas vu venir Marie-Constance. Tu te la joues en mode furtive maintenant. J'avoue ce n'était pas très fin et d'ailleurs pas très bien amené. Mais que veux-tu, on ne change pas une équipe qui gagne. C'est dans ma nature, ne m'en veux pas.
Mais revenons à notre Laurie : ranimée sur la plage par un bouche-à-bouche, elle tombe illico sous le charme de son sauveur.
À présent, direction les bureaux des sauveteurs. Après un combat de coq entre Craig et Mitch, ce premier rend visite à notre rescapée. Elle s'appelle donc Laurie. Elle a un regard un peu flippant et on devine vite qu'elle n'a pas juste besoin d'un Doliprane.
Pendant ce temps, Mitch devient officiellement Lieutenant. Félicitations mec, ça mérite bien un petit speech et... c'est tout, pas le temps de sabrer le Champomy car il doit gérer sa première embrouille dans sa nouvelle fonction. Shauni a décidé que l'uniforme réglementaire, c'était trop has been. Elle déboule donc avec un maillot de bain digne d’un clip de Sabrina dans les années 80 (photo à l’appui).
Collection Décalfion, printemps-été 1989
Ma foi, je ne suis pas certain que ça tienne dans une vague un peu musclée ce machin. Il y a un sacré risque de finir les boobs à l'air dans l'histoire. Non pas que ça me déplaise, mais un peu de tenue mademoiselle, tu es là pour bosser, voyons !
Pendant ce temps, Laurie n'a pas perdu son objectif de vue. Profitant d'un moment de solitude, elle farfouille dans les affaires de Craig... et lui pique une clef. Mystère et trahison, à peine quinze minutes après son sauvetage. Ah cette jeunesse alors !
On arrive au milieu de l'épisode, et la série décide de nous en mettre pleins les mirettes en mode best of de la playa avec des plans aériens, des plans larges montrant la foule sur la plage, nos sauveteurs qui débutent leur journée, un hélicoptère, tout y passe. Nous sommes dans les années 80-90 et il est inconcevable de ne pas avoir un hélicoptère. Rien qu'avec cet engin, la série prend deux points d'XP d'office. On enchaîne les plans des vacanciers sur la plage, des sauveteurs en action, des bateaux de Lifeguard, tiens un cul...
Oui soyons honnêtes, la série savait toujours te récompenser à un moment ou un autre. Il faut dire qu'après 23 minutes de pas grand chose, il faut bien faire rester notre mâle alpha, entre 14 et 54 ans, en manque de chair fraiche.
Et puis allons-y gaiement, la série nous montre certes le quotidien d'une plage, mais on a bien cerné son rythme. En solfège rythmique, on sait parfaitement où se poserait l'accent sur son rythme ternaire : un plan large de la plage, un secouriste, un cul, un hélicoptère, un plagiste quelconque, un bikini, un bateau, la tour des sauveteurs, une bonasse... On commence à bien comprendre où "Alerte à Malibu" pose son regard... et ses caméras.
Retour au QG. Mitch enchaîne les joyeusetés managériales : le Capitaine Thorpe débarque pour faire du contrôle qualité de terrain, suivi d'une Jill grognon qui digère mal l'arrivée de Shauni dans l’'équipe. Mitch tente la carte du chef bienveillant :
"Allez Jill, sois sympa, prends-la sous ton aile."
Jill fait la moue, on sent que ça ne va pas coller. Et là, surprise : un type entre par la fenêtre. Normal. Ce n'est ni un voleur, ni un rôdeur, c'est Trevor l'australien, une sorte de "Crocodile Dundee" du pauvre, avec le melon d’un vendeur de voiture et un mini-short vert qu'il a dû piquer à un gamin de 8 ans.
Sur sa carte de visite, il est "chasseur de requin et tombeur de pucelles" dixit le bougre. D'un coup, je ne sais pas pourquoi mais j'ai comme une énorme envie de le voir se faire gober par un grand blanc. Malheureusement pour nous, il est là pour durer. Jill, elle, ne résiste pas à l’appel du short vert, et oublie instantanément Shauni pour se rincer l'œil sur ce petit fessier ultra moulé.
Trevor poursuit son numéro et déroule son discours de mec qui se la pète. On a même droit à un :
"Je suis du genre de ceux qui taquinent la plage, qui mettent les petites nageuses à l’aise"
Oui ou inversement espèce de gros con ! Il a vraiment une tête à claques :
Il a bien une tête de petit branleur !
Retour à la plage. Laurie cherche Craig, son sauveur, son crush, son obsession. Elle scanne la foule, les yeux en alerte, et bim : elle le trouve !
Derrière ces deux... tourtereaux se cache Craig !
Bizarre, je ne le vois pas ! Ah si, il est derrière un gamin quelconque... et surtout derrière cette femme avec une énorme paire... de lunettes de soleil qu'elle a offertes à son mari bien sûr !
Mais sérieusement ? Pourquoi ce plan ? On a donc Craig flou derrière un gosse random et surtout le focus de la caméra sur les deux airbags. Le message est clair ici :
"Tu veux mater ? On a tout prévu pour toi !"
C'est tellement gratuit, mais je comprends que ça nous plaisait quand on était ados à l'époque.
Laurie, elle, est ravie de retrouver Craig... jusqu'à ce qu'elle le voit papoter un peu trop gentiment avec une autre femme, celle qu'il vient de secourir. Et là, la durite a pété. Fini l'adoration, place à la jalousie toxique !
Ni une ni deux, elle suit la pauvre nana et lui raye sa bagnole. Un bon vieux coup de clé sur la carrosserie, à l’ancienne. Ah, la délinquance des années 80, c’était quand même quelque chose…
Pendant ce temps, la vie suit son cours sur la plage avec toutefois une scène qui marque l'opposition de deux mondes :
- Trevor, le blond peroxydé, planqué derrière des jumelles, tranquille, en train de mater sans gêne une nana qui étale un peu trop sensuellement sa serviette de plage. On sent qu'elle n'est pas là que pour bronzer, si tu vois ce que je veux dire...
- Eddie, le brun ténébreux au regard de cocker triste, lui, aide un petit garçon de 6 ans perdu à retrouver sa maman. Il incarne la douceur, la morale, l'humanité... bref tout ce sur quoi Trevor a décidé de chier quand il s'est levé ce matin.
La série nous annoncerait-elle les prémices d’une querelle entre deux jeunes recrues ? La collision de deux mondes ? Le conflit de deux êtres ? Le choc des civilisations dans un microcosme de sable chaud ? La...
Ok, ok, on se calme... j'enchaîne !
Et en effet, pas le temps de philosopher car dans la scène suivante, le drame surgit : des baigneurs sont en danger au large ! ENFIN, on y est, c'est pas trop tôt ! Il aura donc fallu 33 minutes pour obtenir une scène d'action, c'est un ratio un peu faiblard pour une série censée être centrée sur des sauvetages.
Et là c'est parti, tout le monde se met en branle (eh non Jean-Clément, je préfère prévenir ton intervention, personne ne s'astique le poireau, c'est une expression pour dire que les gens s'activent) :
- le bateau rugit ;
- l'hélico vrombit ;
- les maillots sont de sortie ;
et Mitch balance la chemise et les mocassins de peigne cul, et tel le héros qu'il est, plonge à la rescousse des personnes en danger.
Trevor est lui aussi de la partie. Alors que Mitch lui demande d'aller sauver un homme pas très loin de lui, Trevor joue au con et préfère sauver une jeune et jolie fille à l'opposé. Mais quel connard !
Dans le même temps, Shauni n'est plus que l'ombre d'elle-même face au corps inanimé d'une petite fille. Jill est obligée d'intervenir pour sauver la gamine.
Heureusement, tout le monde s'en sort. Mais de retour sur la plage, l'heure des comptes a sonné : Mitch, torse bombé, mouillé et sévère, rentre dans le lard de Trevor, qui n'a visiblement rien à foutre des protocoles, des consignes ou même de la vie des gens. Pas mal pour un mec censé être sauveteur. il pense avec sa bite, c'est déjà un gros effort pour lui !
Mais entre nous mon petit blondin, tu fais une grosse erreur. Est-ce que tu sais à qui tu parles ? À Mitch Buchannon. À David-fucking-Hasselhoff. À l'homme qui a sauvé plus de gens avec sa toison d'or qu'avec un défibrillateur. Alors maintenant, tu baisse les yeux, tu ranges ton ego dans ton slip de bain Decathlon et tu vas laver le Zodiac. Un peu de respect, pignouf !
Retour en douceur du côté de Hobie, notre ado aux hormones en ébullition, qui continue son militantisme pour imposer le badigeonnage de crèmes solaire par ses soins sur tous les devants, et accessoirement les derrières, des meufs de la plage. Une bataille qu'il est clairement en train de perdre, c'est regrettable !
En effet, l'occasion se présente à nouveau : crémer le dos de sa dulcinée. Le rêve de tout adolescent, époque bénie d'une vie où toute interaction tactile de ce genre vers le sexe opposé, pouvait t'envoyer dans la stratosphère. Mais non, Hobie s'effondre lamentablement, si proche du but : incapable de dégrafer le haut du maillot et du sable plein les mains.
Et là, pour enfoncer le clou, débarque le rival ultime : Brian. Oui, Brian, interprété par Brian Austin Green ("Beverly Hills").
Pauvre Hobie. Vraiment, on est désolés pour lui. Enfin... jusqu'à ce qu'on se rappelle que ce personnage devient vite insupportable au fil des épisodes. L'ado dans toute sa splendeur en fait. Mais à cet instant précis, difficile de ne pas se retrouver dans son personnage. Parce que Hobie, c'est un peu nous tous à 13 ans. L'ado un peu gauche qui veut juste plaire, qui rame, qui s'emballe et qui échoue. Et pendant ce temps, le beau gosse du bahut débarque, t'envoie un sourire, et te vole la meuf. Le même jour, tu perds ta dignité, l'amour de tes rêves et ton après-midi.
On a tous eu ce Brian local, non ? Celui qui avait déjà des poils sous les bras, des abdos et un 103... bon un scooter pour les plus jeunes d'entre nous. Sauf si toi, lecteur, tu étais ce Kévin. Dans ce cas, va te faire voir. Tu n'es pas le bienvenu ici.
Ici, c’est la team Hobie. La team des losers, des mecs qui se prennent des râteaux mais gardent la tête haute (ou presque).
Changement d'ambiance. Mitch veut se prouver à lui-même que lui aussi il a des muscles en escaladant comme l'autre abruti de Trevor pour accéder à son bureau. Ou alors il veut tout simplement se prouver qu'il est aussi con que lui. Et là, ça tombe mal, son ex-femme tombe sur lui en plein dans son trip beauf qui a besoin de rassurer son taux de testostérone.
Ensemble, ils partent à la recherche de Hobie. L'occasion rêvée de causer éducation, responsabilité parentale, et surtout de faire voler quelques piques bien senties dans l'habitacle. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu pour Mitch. Madame exige la garde exclusive de Hobie, laissant à Mitch quelques miettes, en l'occurrence la possibilité de voir son fils un week-end sur deux.
Et voilà notre Mitch abattu, regard humide qui observe sa petite famille s'éloigner sur fond de musique au piano poignante. Le moment tragique de l’épisode, censé nous faire pleurer. Et franchement, ça marche presque... j’ai bien dit presque !
Mais bon, il n'avait qu'à pas grimper comme un gogol en slip sur ta tour de sauvetage aussi !
On termine ce grand moment de télévision sur une note romantique... ou plutôt louche. Craig retrouve Laurie, seule dans sa tour de garde, ambiance feutrée, petite robe de soie, bouteille de vin et deux verres posés sur la table. Pas de doute, ça sent le plan bien crado ou le dîner empoisonné.
Et c'est ainsi que l’épisode se termine. Mais quel final ! Quel suspens ! Que nous réserve la suite ? Je suis pendu aux lèvres des scénaristes :
- Laurie est-elle en réalité une femme de 42 ans coincée dans un corps de lycéenne ?
- A-t-elle préparé ce dîner romantique pour Craig et son épouse. Quelle sympathique jeune fille !
- Ou bien va-t-elle lui planter un couteau dans la gorge, lui enfoncer un tuyau d'arrosage dans la trachée, le vider de son sang comme un vulgaire poulet, avant de lui coller la bouteille de rosé dans le rectum pour ensuite exposer ses intestins en fanion au sommet de la tour de garde ?
- Laurie collectionne-t-elle les Polly Pocket licorne ?
Bref, j'ai tellement envie de connaître la suite qu’il m'est impossible de te laisser avec toutes ces interrogations. Mon esprit est prêt, mes chakras sont ouverts, mon slip de bain est bien remonté... Alors soyons fous : plongeons tout de suite dans la deuxième partie de ce double épisode d'"Alerte à Malibu".
L'épisode débute sur le générique... j'ai comme une impression de déjà-vu. Ok c'est bon, j'abrège.
On reprend donc là où on s’était arrêté. Et sans surprise, Laurie est officiellement à classer dans la catégorie "psychopathe mignonne mais complètement flippante".
Elle fait une fixette sur Craig, et le pauvre gars ne va pas s'en sortir juste en changeant de tour de garde. On sent bien que la demoiselle ne va pas lâcher l'affaire tant qu'elle n’aura pas piqué un bout de son slip avec quelques poils pubiens pour le mettre sous cadre au-dessus de son lit.
Et là, sans prévenir, changement de décor. On est sous les douches avec Jill et Shauni. Sous les douches collectives, pourquoi pas après tout ! Il en faut pour tous les goûts...
Jean-Clément : "Ah enfin un peu d'action avec une bonne scène de lesbiennes. Parce que pour l'instant on se fait chier. On voit rien et en plus, elle est où Pamela Anderson avec ses deux gros..."
Hop hop hop ! On se calme gros porc de consanguin. On n'est pas dans un film érotique de fin de soirée sur M6, ici. Ça reste une série familiale, certes avec de quoi faire fantasmer les papas et les mamans des années 90, tout en faisant rêver les ados de l’époque, mais c'est tout.
Par conséquent, ça reste du divertissement grand public, donc calme tes ardeurs et vas te soulager plus loin avec ta cousine qui n'attend que ça derrière le barbecue. Quant à Pamela Anderson, elle intègre le casting d'"Alerte à Malibu" qu’à partir de la saison 3.
Mais, revenons à la scène :
Jill tente de rassurer Shauni, toujours traumatisée par son échec lors de la mission sauvetage du dernier épisode. Bien sûr que cette scène aurait pu se passer derrière un bureau, dans une voiture ou n'importe où ailleurs que dans une douche. Mais que veux-tu, tous les moyens sont bons pour faire rester le téléspectateur coquin.
En parlant de management bienveillant, Mitch endosse pleinement son rôle de Lieutenant. Direction la maison d'Al, l'aîné des sauveteurs. On comprend vite que ce personnage ne restera pas longtemps dans la série, mais malgré sa faible durée de vie à l'écran, il gagne mon respect en une phrase, lorsqu'il dit qu’il faut :
"bichonner la grande dame bleue"
Et là, bim, petite claque inattendue. Parce que oui, déjà en 1989, certains se souciaient de l'état des océans. Alors évidemment, "Alerte à Malibu", c’est plus connu pour ses poitrines rebondissantes que pour son engagement écolo, mais une phrase comme ça, balancée entre deux plans fesses, ça résonne presque comme un manifeste. Et ce sujet tombe à pic avec la Conférence des Nations Unies sur l’océan qui vient justement de s'achever en juin 2025. Coïncidence ? Je ne crois pas. Peut-être que cet épisode aurait eu sa place durant cet événement avec Al en égérie !
Bon, revenons à Mitch qui tente de sauver le poste de son ami et certainement mentor. Ce ne sera pas chose facile avec le Capitaine Thorpe sur le dos, il le savent bien tous les deux.
Scène suivante : c'est la teuf. Une fête est organisée en l'honneur de Mitch pour fêter sa promotion. Et là, attention les yeux, on bascule dans une carte postale des années 80. Au menu :
- Des bikinis fluo ;
- des brassières de sport ;
- des bandanas ;
- du saxophone ;
- de la boîte à rythmes ;
- des tenues colorées, etc.
Bref, la totale ! Tout le monde s'amuse, tout le monde est beau, tout le monde sent le monoï... mais évidemment, tu te doutes bien que tout ça va partir en sucette.
Et ça ne rate pas avec l'arrivée de Laurie, bien décidée à pimenter la fête. Elle fonce droit vers Gina, la femme de Craig, et lui balance tranquillement qu'elle a eu une aventure avec son mari. Craig se retrouve comme un con, devant tous les invités, à bredouiller que non non non, il ne s'est pas tapé la gamine.
La soirée prend donc une tournure légèrement plus tendue que prévu. Mais au lieu de virer Laurie à coups de tongs, Craig et Gina décident de faire preuve d’humanité. Ils sentent bien que la fille ne tourne pas rond. Et effectivement, Laurie lâche une bombe : elle laisse entendre qu'elle est victime d'abus sexuels de la part de son père.
Ok, donc "Alerte à Malibu" prend cette direction. Après 50 minutes de pectoraux huilés et de ralentis dans les vagues, la série aborde frontalement un sujet aussi brutal, sans prévenir. Mets un peu de vaseline bordel !
On change complètement de tonalité sans prévenir, même si entre nous on voit bien que la Laurie va nous la jouer à l'envers. En attendant, on voit que derrière son côté kitsch un peu nulle, la série fait une tentative, certainement maladroite, de raconter autre chose que des sauvetages en slip rouge.
Le lendemain matin, Craig laisse Laurie et Gina seules à la maison. Il part chez les parents de cette première pour clarifier la situation d'abus. Et là, surprise : Laurie n'est pas seulement un peu paumée, elle est menteuse et sort carrément de l'hôpital psy. Et ce n'est pas sa première embrouille.
Elle t'a bien roulé dans la farine mon pauvre Craig. Il est temps que tu te remues la rondelle et que tu cours vite sauver ta femme qui se retrouve aux prises de la déglinguée.
Laurie, elle, a déjà dégainé son plan de super-vilain : faire croire que Gina veut se suicider. Elle l'amène donc là où Craig et elle se sont rencontrés, sous le ponton. Ambiance glauque au rendez-vous. On se croirait dans un épisode crossover entre "Alerte à Malibu" et "Esprits criminels".
Bon je t'épargne les 10 minutes de rien où :
- Craig part les retrouver.
- Laurie met en place son plan.
- elle court après Gina.
- Gina flippe sa mère.
- Laurie la poursuit.
- Craig arrive.
- Craig sauve sa femme...
Bref on se doutait de l'issue, ce n'est pas bien trépidant et je me dis qu'il faudrait que j'aille tondre ma pelouse alors qu'il fait plus de 30°C dehors. C'est pour dire comme je me fais chier !
Bon, changement d'ambiance. On retrouve Hobie et Al, partis se détendre pour une petite session pêche. Mais pas de bol, ils partagent le bateau avec le cuisinier le plus incompétent de toute l'histoire de la marine. Le gars ne serre pas comme il faut la bouteille de gaz, gratte une allumette par-dessus, et BOUM, explosion. Bravo, chef, ça c'est du bon boulot !
Mais au moins, ça y est, on y est enfin : LA scène de sauvetage de l'épisode avec au programme une explosion, un hélicoptère, des plongeurs, un Mitch au sommet de sa forme, une équipe soudée, un massage cardiaque, du suspense... et un Al qui nous quitte. Bon, "l'avantage", c'est que Mitch n'aura pas à le virer. C'est toujours du temps gagné !
Oui je suis ignoble.
Mais au moins on a droit à un hommage vibrant rendu à Al par Mitch.
L'épisode se conclut sur la vie qui reprend son cours sur la plage de Malibu avec ses bikinis, ses ralentis, son coucher de soleil et ses sauveteurs aux corps magnifiques.
Alors, ça valait le coup de revoir le pilot d'"Alerte à Malibu" ?
En toute honnêteté, revoir ce premier épisode d'"Alerte à Malibu", n’a pas été la purge à laquelle je m'étais préparé. Je me suis même marré.
Tu l'as sans doute senti au fil de mes élucubrations, la série n'a jamais prétendu décrocher une Palme d’Or à Cannes. Elle offre son panel très large de clichés et de personnages stéréotypés, mais elle ne lésine pas sur ce qu'on attend d'une série d'action dont la trame se déroule en bord d'océan et met en avant la vie de sauveteurs. On a droit à notre lot d'actions en pleine mer, des hélicoptères, une explosion, etc.
Alors oui, c'est peut-être un peu timide. Mais disons qu'on sent qu'ils ont voulu faire plaisir sans trop se mouiller (ce qui est un comble pour une série aquatique).
En réalité, "Alerte à Malibu" joue sur plusieurs tableaux. Elle est à la fois une série d'action, un drame familial et en quelque sorte un soap. Donc si tu veux uniquement de l'action avec de la testostérone et des bimbos sans subtilité, ce pilote ne répondra pas intégralement à tes attentes. Cependant, rassure-toi, car dans mes souvenirs, la suite de la série mettra plus les pieds dedans de manière peut-être pas trop finaude. Mais en attendant, si tu veux voir quelque chose de fin, "Alerte à Malibu" ne répondra pas à tes attentes.
Alors en résumé :
Les aspects positifs de cet épisode
- Petit plaisir coupable de retrouver certains personnages que je n’avais pas vu depuis plus de 30 ans.
- La silhouette des actrices. On ne va pas se mentir, c’est toujours agréable d’être en charmante compagnie. Et il y a ce qu’il faut aussi du côté du sexe opposé.
- La présence de Madchen Amick. Toujours un plaisir de retrouver cette actrice que j’avais adoré dans "Twin Peaks".
Et c'est tout. J'ai cherché d'autres points positifs. J’ai même fouillé sous ma planche de surf (mais t'en a pas... c'est peut-être pour ça !). Mais non, vraiment, je sèche.
Les aspects négatifs de revoir cet épisode
- Le scénario manque de profondeur. Ce n'est pas nécessairement ce qu'on attend d'un tel programme, mais un petit effort pour élever le niveau n'aurait pas été du luxe.
- Où est Pamela Anderson, aka C.J. Parker ? Je ne me souvenais pas que la comédienne n'était pas présente au début de la série. Grosse déception pour mon côté beauf refoulé.
- Les scènes musicales interminables pour montrer la plage, le travail des sauveteurs et surtout le défilé bikini de l'été 89. Quel est le con qui s'est dit : "tiens, on va foutre un montage en chanson de 5 minutes sur des mecs qui courent sur la plage ?"
- Un petit dernier avec Hobie. Il est l’archétype de l'ado énervant, et ce dès le début. Cerise sur le gâteau, sa voix française est insupportable. On a l'impression qu'il a 8 ans quand il s'exprime. Ça n'arrange pas le côté débile que dégage le gamin.
Pour conclure, j’ai passé un meilleur moment à revoir "Alerte à Malibu" que devant "Manimal" ou "Le rebelle". Attends... oui ces deux dernières étaient à chier, mais j'ai failli oublier "Le miel et les abeilles", l'horreur absolue !
Donc non, "Alerte à Malibu" n’est pas une bonne série (ce n'est pas pour rien qu'elle était dans l'abécédaire des séries de merde), mais elle est moins douloureuse que certaines.
Elle a marqué son époque, elle a fait fantasmer la moitié des années 90, elle a lancé des carrières et des débats sur la chirurgie mammaire.
Est-ce que je te conseille pour autant de la revoir ? Non, ça ne vaut pas le coup. Je l'ai fait pour toi et tu peux m'en remercier dans les commentaires.
Est-ce que je vais poursuivre la série ? Bien sûr que non.
Est-ce que je vais regarder l'épisode dans lequel Pamela fait sa première apparition ? Non, mon côté pervers n'est pas aussi notable. Et si un jour l'envie me prend, je me flagellerai les couilles avec un nerf de bœuf !