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Quand une nonne botte le cul d'une IA

Ne te fie pas à l'affiche, Mrs. Davis est bien plus qu'une simple série WTF ! Certes, son rythme effréné et son humour décalé peuvent donner l'impression d'être sous LSD, mais derrière cette façade déroutante se cache une véritable réflexion sur des thèmes universels. Mrs. Davis explore avec profondeur et intelligence des thèmes comme l'amour, la famille ou le sens de la vie, tout en conservant un ton léger et divertissant.

Mrs. Davis est une mini-série. Avec seulement 8 épisodes, l'histoire est concise et parfaitement rythmée. Elle offre une conclusion à son intrigue, ce qui est déjà beaucoup quand on voit le nombre de séries sans fin. Ici, la résolution est là qu'on l'aime ou non. En tout cas, la série répond à l'ensemble des questions soulevées. Pas de frustration avec un quelconque cliffhanger sorti du chapeau. Pas besoin de saison 2 !

Le casting de Mrs. Davis est l'un des points forts de la série. Betty Gilpin (GLOW, Nurse Jackie) et Jake McDorman (Dopesick, Limitless, Greek), forment un un duo parfait. Il y a une véritable alchimie entre les deux comédiens. Mention spéciale à Gilpin qui est parfaite dans le rôle de Sœur Simone. Elle apporte une profondeur et une humanité incroyable à ce personnage tiraillée entre son passé, sa foi et l'amour qu’elle porte aux êtres qui l’entourent.

Si Mrs. Davis est une série brillante, il est regrettable que ses épisodes durent 60 minutes. Cette longueur, devenue monnaie courante dans le monde des séries, dessert ici l'intrigue et le rythme. Le format long s'avère parfois superflu, avec des longueurs inutiles et des moments de flottement qui diluent l'impact des scènes les plus percutantes. Un format plus condensé (45 minutes), aurait pallié cette baisse de régime parfois présente.

Plus un avertissement qu’un point négatif. Si tu recherches une intrigue linéaire et un univers cohérent, passe ton chemin. La série part dans tous les sens, mélangeant les genres avec une audace folle. Entre de la SF, de l'espionnage, de la comédie, du drame... et beaucoup de WTF, Mrs. Davis est un véritable cocktail détonnant qui peut en dérouter plus d'un. Il est important que tu gardes un esprit ouvert pour apprécier Mrs. Davis à sa juste valeur.

À retrouver dans l'article Pourquoi tu ferais mieux de regarder ces séries plutôt que Prison Break ?

Pour en savoir plus sur la série :

- Article 5 raisons de regarder Normal People.

- Sa version podcast.

Un sujet brûlant, un casting en or, un format qui claque, pour un résultat à la hauteur de mes espérances...

Le sexisme n’est pas franchement un thème qu’on croise tous les jours dans le monde des fictions. Et encore moins quand le thème s’avère être le sujet principal. "Douglas is cancelled" est, à ma connaissance, l’une des rares. En seulement 4 épisodes, elle ouvre le débat sur le sujet sans prendre les spectateurs pour des abrutis. Sans donner de leçon, elle pointe simplement du doigt là où ça fait mal avec assez de finesse...

4 épisodes d’environ 40-45 minutes, c’est pile ce qu’il faut pour présenter les personnages, installer le décor, balancer la bombe, et laisser retomber la poussière. Pas de gras, pas de digressions inutiles et surtout pas de "on se retrouve en saison 2 pour des réponses ou pour une suite dont tu n’as pas besoin, mais nous on aime le pognon". Non, ici on traite le sujet et on referme la porte. Un petit plaisir british comme eux seuls savent faire.

Ce casting, c’est du 5 étoiles : Hugh Bonneville ("Downton Abbey", "Galavant", "Bonekickers"), Karen Gillan ("Doctor Who", "Selfie"), Alex Kingston ("Urgences", "Doctor Who", "Private Practice", "Flashforward"), Ben Miles ("The Crown", "Andor", "Les arnaqueurs VIP"), Nick Mohammed ("Ted Lasso"), Simon Russell Beale ("House of the Dragon", "Penny Dreadful", "MI-5")...
Des pointures qui s’éclatent dans leurs rôles respectifs.

Malgré toutes ses qualités, il est dommage de constater que la série, pourtant audacieuse de par son sujet, se repose parfois sur des stéréotypes un peu faciles : le boomer dépassé par les événements et le Web, la jeune activiste caricaturale, les réseaux sociaux réduits à une meute de hyènes (pas faux pour le coup...). J’aurais aimé un peu plus de subtilité, histoire de sortir des rails. Mais en 4 épisodes c’est peut-être juste...