L’abécédaire des séries de merde (2/4)

lundi, 19 février 2018 09:59
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Est-on plus enclin à écrire un scénario de qualité avec une plume de cygne ou avec une plume de pigeon ? L'aspect soyeux des barbes de la plume offre-t-il au scénariste un moyen d'ouvrir son esprit à la créativité ? La faculté du calamus à entrer en communion avec la feuille de papier est-elle synonyme de fluidité d'écriture ? Bref, peut-on percer le mystère lié à l'écriture d'une bonne série télévisée ? Ce serait pas mal car certains écrivent leur scénario en tenant leur plume de dindon avec les pieds. Bienvenue dans le deuxième volet de l'abécédaire des séries de merde.

La version podcast de l'article est à découvrir sur Youtube, Deezer, Spotify, Apple PodcastAnchor, Google Podcast... et ci-dessous :
 
Comme à chaque abécédaire, précisons que cette liste est purement subjective. Si tu n'es pas d'accord ou que tu souhaites rebondir sur cet inventaire de séries de merde, commente et donne ton avis en fin d’article. Sans oublier de partager un max à tes amis sur les Internets. Pour celles et ceux qui n'ont pas lu le premier volet, voici le lien : l'abécédaire des séries de merde (1/4).

G comme Gossip Girl

gossip girl

Je sais pertinemment qu'en intégrant Gossip Girl dans cet abécédaire des séries de merde, je vais m'attirer les foudres d'un grand nombre de fans de cette série. Et pour être tout à fait honnête avec toi, j'ai regardé les 3 ou 4 premières saisons. Alors pourquoi en parler ici-même ?

Et bien tout simplement parce que mon côté masochiste n'était pas assez extrême pour me pousser à regarder l'intégralité du show.

Les personnages à la fois détestables et têtes à claques ont eu raison de moi. Je parle ici de Chuck Bass, Blair Waldorf ou encore Georgina Sparks. Et même Serena Van Der Woodsen me sortait par les yeux. Mon seul désir, outre de caresser sa belle chevelure, de glisser mes doigts entre ses mèches, de chatouiller délicatement son cuir chevelu... #BalanceTonPorc

pervert alert

Mon seul désir disais-je, était de la jambifler. La jambifle, si tu ne connais pas, c'est le fait de gifler quelqu'un avec une tranche de jambon roulée. C'est très amusant, surtout si la personne porte des lunettes.

jambon blanc

L'idée de départ de la série était pourtant bonne avec cette blogueuse inconnue racontant tous les ragots sur son site. Et comme bien souvent, la série s'est étalée sur un trop grand nombre d'épisodes et de saisons. Et j’ai vite déchanté à voir tous ces bourgeois new-yorkais surexcités avec leurs petits problèmes de riches. Dans le genre série pour ados avec des privilégiés, je lui préfère 100 000 fois un Newport Beach : plus drôle, mieux écrit et avec des personnages bien plus intéressants.

4 raisons qui font de Gossip Girl une série de merde :

  • Chuck Bass avec sa gueule de cul de dinde. Ce bad boy huppé aux costards hors de prix est imbuvable.
  • Blair Waldorf avec sa gueule de petite bourgeoise mal... ouh scrogneugneu ! Tu l'auras compris, des personnages horripilants.
  • Une série qui veut trop en faire et épuise rapidement son côté "mystérieux" avec ce blogueur de l'ombre. La série devient vite répétitive et l'intérêt s'estompe petit à petit.
  • Une série qui se veut trash où les protagonistes se posent des questions métaphysiques tout droit sorties du cerveau d'une limace. Tu veux du trash ? Tu veux de la réflexion sur la jeunesse et la société dans laquelle ils évoluent ? Regarde Skins point barre !

Tu veux d'autres arguments, je te laisse lire ce très bon article : Pourquoi Gossip Girl est une putain de série de merde.

Fiche technique

  • Production : 2007-2012.
  • Chaîne de diffusion : The CW.
  • Genre : drame.
  • Pays de production : États-Unis.
  • Nombre de saisons : 6.
  • Nombre d’épisodes : 121.

Pour en savoir plus, consulte la fiche : Gossip Girl.

H comme Hélène et les garçons

Hélène et les garcons

On attaque du lourd avec Hélène et les garçons que j'aurais pu intégrer dans une catégorie AB Productions sous la lettre A. Car entre Premiers Baisers, Le Miel et les Abeilles, Les Filles d'à Côté et j'en passe bien d'autres, AB nous a gâté pendant de nombreuses années.

Je pense qu'on fera tous le même constat, Hélène et les garçons est une série nulle. Le jeu d'acteur est inexistant, les scénarii sont écrits à la plume de poussin mort et les intrigues aussi palpitantes que le cœur d'un homme en arrêt cardiaque.

Soyons pourtant honnêtes. Le cœur de cible de ces séries AB et donc d'Hélène et les garçons, est la gente féminine. Bon nombre de filles/femmes regardaient cette sitcom à la française dans les années 90. C'était le petit plaisir d'après l'école au moment du goûter : retrouver ces beaux personnages à qui il arrivait des aventures rocambolesques. Surtout, l'intérêt était de suivre les histoires d'amour de ce groupe d'individus.

En effet, "soyons honnêtes" car le public féminin n'était pas le seul à regarder cette série. Les jeunes garçons aimaient aussi la suivre. Alors certes, pas ouvertement, toujours la main sur la télécommande pour changer de chaîne au cas où quelqu'un entre dans la pièce où se situe la télévision. Et par-dessus tout, ne jamais avouer à ses copains qu'on regarde cette mièvrerie pour les filles :

"J'suis un bonhomme moi, je n’regarde pas cette merde. J'ai un poster de Stallone et Van Damme dans ma chambre mec !".

Et pourtant, parle à un homme ayant grandi dans les années 90 et mentionne lui le nom le doux nom d'Adeline dans Hélène et les garçons. Il se souviendra inévitablement de la jolie comédienne, Manuela Lopez :

Manuela Lopez

Et ça marche aussi avec Le miel et les abeilles et la sympathique Mallaury Nataf. Et oui les mecs, arrêtons les cachotteries et avouons que sans suivre quotidiennement la série on y a jeté un œil de temps en temps car les actrices émoustillaient nos pensées nocturnes.

5 raisons qui font d’Hélène et les garçons une série de merde

  • Des histoires d'amour mièvres.
  • Une bande originale à faire saigner les oreilles. Désolé Hélène Rollès, mais tu as traumatisé mon adolescence avec tes chansons entêtantes.
  • Des musiciens qui ne font quasiment jamais de musique. Les gars, vous disposez d'une belle salle de répétition alors jouez. Arrêtez avec vos élucubrations de prépubères alors que vous avez tous la trentaine !
  • La série est classée dans le genre comédie. Ouh la la que de poilades devant Hélène et les garçons. J'en ai encore des crampes d'estomac !
  • Des histoires à dormir debout : comment un petit groupe d'étudiants lambda arrivent à se mettre autant dans la merde ? Cela a tout de même permis de nous offrir une scène de baston mémorable :

Fiche technique

  • Production : 1992-1994.
  • Chaîne de diffusion : TF1.
  • Genre : Comédie.
  • Pays de production : France.
  • Nombre de saisons : 4.
  • Nombre d’épisodes : 280.

I comme Imaginary Mary

imaginary mary

Je n'ai pas regardé Imaginary Mary. Alors pourquoi en parler sachant qu'il n’est pas correct de juger quelque chose que l'on ne connaît pas ? Un bon point pour toi petit bambin à culotte courte. Pourtant le jugement est intrinsèquement lié à la faculté de penser par soi-même. "Je juge donc je suis" disait un grand philosophe... ah non ce n'est pas ça ? On s'en fout, lâchons-nous et crachons notre fiel à la gueule de tous !

Tu veux savoir pourquoi je n'ai pas dénié regarder cette comédie ? En voici la raison :

"Alice travaille beaucoup trop. Sa vie file devant elle jusqu'au jour où Mary, son ami imaginaire d'enfance, refait surface dans sa vie..."

Un synopsis qui laisse présager le meilleur, n'est-ce pas ? Et ça n'a pas loupé, l'annulation est arrivée après seulement 8 petits épisodes diffusés.

Cet arrêt précoce donne du grain à moudre à mon article sur la malédiction Jenna Elfman. Souviens-toi, j'y expliquais que la comédienne, depuis la fin de Dharma & Greg en 2002, enchaîne les séries qui ne marchent pas. Et 15 ans après la fin de cette bonne comédie, Elfman peine encore à retrouver LA série qui la mettra sur le devant de la scène.

3 raisons qui font d’Imaginary Mary une série de merde

  • Un synopsis qui ne donne pas envie.
  • Outre la présence de Jenna Elfman, des acteurs de seconde zone.
  • Jenna Elfman est-elle dorénavant synonyme d'échec pour une série ? Rien ne sert de prendre cet air contrit Jenna. Tu choisis mal tes séries. À croire que tu ne lis pas les scenarii.

Fiche technique

  • Production : 2017-2017.
  • Chaîne de diffusion : ABC.
  • Genre : Comédie.
  • Pays de production : États-Unis.
  • Nombre de saisons : 1.
  • Nombre d’épisodes : 8.

J comme Jericho

Jericho

Si des fans de la série lisent ces quelques lignes, je leur propose de passer leur chemin ou de visionner cette mignonne petite vidéo ci-dessous. On se retrouve à la prochaine lettre ;)

En fait, je ne vais pas m'étendre sur le cas Jericho. La série a déjà subi mon courroux dans la critique présente dans la fiche. Et dernièrement, j'ai encore eu l'occasion de parler du show lorsque j'abordais le cas Flashforward dans l'abécédaire des séries de merde premier du nom.

5 raisons qui font de Jericho une série de merde

  • En un mot cette série est du gâchis. Le synopsis était alléchant et laissait entrevoir pas mal de possibilités. Je m'attendais à une série dure dans laquelle les personnages allaient en chier. Figure-toi que oui ils en chient, oui il y a du drame, mais le tout est entaché par des scénettes ridicules et inintéressantes. Je te renvoie aux articles cités un peu plus haut pour voir où je veux en venir.
  • Un patriotisme bien trop présent dans la série qui saoule le spectateur.
  • Des personnages énervants. La palme revient à Dale. Ce petit bonhomme fleuri d'acné a gâché toutes les scènes dans lesquelles il joue. Son personnage est insipide. Il lui arrive des merdes à chaque épisode et on s'en fout. Il n'apporte rien au scénario. Il aurait fallu s'en débarrasser dès le départ. Je ne sais pas moi, lui faire atterrir la bombe nucléaire sur la tronche !
  • La série tombe dans la facilité en nous desservant une vague histoire de complot. C'est devenue monnaie courante dans les fictions de ces dernières décennies. Il faudrait voir à se renouveler...
  • Un générique bien pauvre à la Lost. La preuve en images :

Fiche technique

  • Production : 2006-2008.
  • Chaîne de diffusion : CBS.
  • Genre : Drame, Science-fiction.
  • Pays de production : États-Unis.
  • Nombre de saisons : 2.
  • Nombre d’épisodes : 29.

K comme Kevin (Probably) Saves the World

kevin probably saves the world

Difficile de trouver des séries commençant par la lettre K. Et ayant été bercé par K2000 dans ma jeunesse, je ne me voyais pas la faire figurer dans cet abécédaire. La sélection s'est donc portée sur Kevin (Probably) Saves the World. Certes, la série n'est pas encore annulée, mais je ne donne pas cher de sa peau. Les audiences sont en berne et pour avoir suivi les premiers épisodes, cette comédie dramatique ne mérite pas une saison 2.

L'histoire est assez farfelue. Elle raconte comment Kevin, un jeune homme suicidaire, devient le seul et hypothétique sauveur de l'humanité. Une mission que Dieu lui a confiée. Il est aidé de son sidekick, l'ange Yvette. Est-ce que ce résumé te donne envie ?

Pour ma part, c'est la présence de Jason Ritter qui m'a initialement poussé à regarder la série. L'acteur est plutôt bon et on peut notamment l’apprécier dans Parenthood ou dans Le Monde de Joan. Pourtant, sa présence ne suffit pas à sauver la série qui se retrouvera inéluctablement dans l'antre de la Crypte aux séries très prochainement. J'en mets ma main à couper !

4 raisons qui font de Kevin (Probably) Saves the World une série de merde

  • Jason Ritter tient tant bien que mal la série à lui tout seul. Il sort souvent les rames et se retrouvera vite dans les profondeurs des abysses.
  • Un scénario qui n'avance pas. Au bout de 4 épisodes, la série tournait déjà en rond avec des missions inintéressantes confiées à Kevin par Yvette.
  • La comparaison avec Le Monde de Joan. J'ai lu cette remarque sur quelques sites et je ne suis pas du tout d'accord. Dans les grandes lignes en effet il y a un très léger air de ressemblance pour le côté Dieu donne une mission au héros. Seulement dans Le Monde de Joan, la question religieuse est abordée avec beaucoup plus de finesse. La série est dramatique et n'hésite pas à aborder des sujets sensibles avec sincérité et de manière touchante. Difficile de la comparer avec Kevin (Probably) Saves the World, ou alors cette dernière est une pâle copie avec le talent en moins.
  • Une série qui se veut comique et qui n'arrive pas à faire rire. Elle se cherche à chaque épisode et oscille laborieusement entre le comique et le drame.

Fiche technique

  • Production : 2017-????.
  • Chaîne de diffusion : ABC.
  • Genre : Comédie dramatique.
  • Pays de production : États-Unis.
  • Nombre de saisons : ?
  • Nombre d’épisodes : ?

L comme Louis la Brocante

louis la brocante

Pour cette lettre, le choix fut difficile. Entre la peste et le choléra, mon cœur balançait. Finalement, c’est ce cher Louis la Brocante qui a su me séduire. Il faut dire qu’un mec aussi bad ass (je te renvoie à l’article sur le décès de Victor Lanoux) que Louis, ça ne court pas les rues. Sérieusement, as-tu déjà vu un brocanteur qui a autant la classe. Le mec, entre la vente de la vieille armoire de ta grand-mère et le pot-de-chambre de pépé, il résout des incivilités et des crimes. Alors qu’on le sait tous, les brocanteurs sont tous alcooliques, racistes et pauvres d’esprit, mais y en a des biens…

Voilà voilà ! Et sinon, l’autre série qui aurait mérité sa place ici-même, c’est Le Groupe. La qualité de la série ? Tu prends Hélène et les garçons, tu évalues ce que tu penses de celle-ci sur une échelle de 1 à 20 et tu divissz le tout par 4. Si ton score est égal à 5 sur 20, un rendez-vous chez un bon psychologue est recommandé. Tu as aussi la possibilité de défendre la série dans les commentaires.

4 raisons qui font de Louis la Brocante une série de merde

  • Le thème de la brocante. Je sais que beaucoup de français aiment passer leur dimanche dans les brocantes. On peut tout à fait faire des reportages sur cette mode, mais de là à en faire une série, faut pas déconner !
  • Une série trop moralisatrice. Le juste et la bonne conduite sont le leitmotiv de notre cher Louis. Est-ce un mal ? Peut-être pas finalement dans cette société qui a un sérieux besoin de voir le bon en chaque individu. Néanmoins, trop de gentillesse/bonté et autres complaisances fatiguent à la longue.
  • Une série soporifique. Si tu as des problèmes d’insomnie, installe-toi devant Louis la Brocante, tu seras dans les limbes une fois le générique passé.
  • Un bon générique bien kitch comme on les aime.

Fiche technique

  • Production : 1998-2013.
  • Chaîne de diffusion : France 3.
  • Genre : Drame.
  • Pays de production : France.
  • Nombre de saisons : 13.
  • Nombre d’épisodes : 44.

M comme Manimal

Pour cette dernière lettre de notre deuxième volet des séries de merde, je ne veux pas m’étendre. Il s’agit de Manimal et j’ai démoli cette dernière dans la critique présente dans la fiche de la série. Je te laisse découvrir comment Manimal a volé mon enfance. Sérieusement, regarde-le ce crétin avec ces chorégraphies de dégénéré...

gif manimal

5 raisons qui font de Manimal une série de merde

  • 8 épisodes, seulement 8 petits épisodes. Avec mes yeux d’enfant, j’avais l’impression que la série avait beaucoup plus d’épisodes. Les chaînes françaises nous abreuvaient de rediffusions et nous pauvres enfants incrédules, nous pensions que Jonathan Chase vivait une flopée d’aventures. Que nenni, le mec il passait son temps en jogging à faire des pas de danse ridicules.
  • Essaye de te souvenir en quels animaux Jonathan Chase se transformait ? Je t'aide : en panthère, en faucon, en vache, en dauphin, en ours et… et c’est tout ! Alors que le mec se transformait au moins 3 ou 4 fois par épisode. Le morphing était certainement plus complexe à l’époque, je veux bien le croire. Il aurait été pourtant marrant de le voir se transformer en escargot, en baleine, en caniche.............................................................
  • Des effets spéciaux qui ont très mal vieillis. Imagine subir plusieurs transformations à chaque épisode sachant que celles-ci durent assez longtemps, je t'assure que tes yeux vont saigner.
  • Manimal n’est pas une série féministe. Son héros est un gros connard. Disons-le, ce mec est une pauvre merde passant son temps à faire des remarques sexistes et misogynes. Le pire c’est qu’il se croit fin et drôle. Lui aussi aurait mérité une jambifle, mais sans le jambon, juste avec l’os à moelle.
  • L’ultime raison est tout simplement lié à mon ressenti plus de 25 ans après avoir découvert la série. Comme une impression d’avoir été trahi, voire souillé.

Fiche technique

  • Production : 1983-1983
  • Chaîne de diffusion : NBC.
  • Genre : Fantastique, policier.
  • Pays de production : États-Unis.
  • Nombre de saisons : 1
  • Nombre d’épisodes : 8

Cet article est à présent terminé. Je te donne rendez-vous pour le troisième acte de cet abécédaire. N’hésite pas à commenter et partager. Merci !

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